samedi 29 juin 2013

Du 22 au 29 Juin - Viens boire un çay

Par Jean-Chris

Le 22 juin on part d'Alexandroupoli en Grèce pour rejoindre la frontière turque à une quarantaine de kilomètres de là. La réparation de la Force Noire tient le coup, en sera t'il de même pour la batterie plus faible que le modèle d'origine?

L'arrivée à la frontière se profile, ça se passe en douceur. Aure tente de couper (par mégarde) la file du contrôle des douanes pour la moto, mais les douaniers sont cool et ils nous renvoient en rigolant dans la bonne direction. On sort finalement assez vite et on prend la direction du détroit des Dardanelles. La route est très bonne et on arrive rapidemment à Eceabat. Là, on prend le bac pour la rive opposée, vers Canakkale.








L'idiot qui pilotait le ferry fera une brusque embardée en accostant, ce qui nous vaudra de se coucher sur le pont avec les bécanes... Pas de casse, mais un peu les nerfs...

On se pose dans un camping en sortie de la ville, à Kepez. L'endroit est plutôt mité... et je pèse mes mots. On décide d'aller profiter des vestiges de la ville de Troie dans l'après midi (où finalement il y avait de bons campings...). Il ne reste que des ruines, mais cependant le lieu est chargé d'une atmosphère mythique et on apprécie la balade.











On rencontre sur place un couple de taïwanais qui font partie d'un voyage organisé. Le mari est motard (une 1200gs) et est venu nous parler quand il nous a vu descendre de moto. On explique notre voyage et il est complètement sidéré. Mais pas autant que sa femme quand elle a vu la (petite) taille des valises dans lequel il fallait stocker de quoi vivre pendant quinze mois en camping... Bref on devient vite l'attraction touristique et on multiplie les poses pour les photos.



Le lendemain on prend la route. Mais pas pour très longtemps. Au détour d'un virage la Force Noire ratatouille, broute un peu, repart et finalement cale... Arrêt forcé sur le bord de la route et réflexion. La première piste se porte sur le filtre à essence encrassé... et bingo ! Une fois enlevé la moto tourne comme une horloge.


On se dirige vers la région de la Cappadoce, au centre du pays. Et le pays est vaste ! On traverse l'ouest du plateau anatolien. Les plaines et les cultures s'étendent à perte de vue, les lignes droites aussi... On fête l'anniversaire d’Émilie à Kutahya, hôtel et restaurant, le grand luxe !

Le jour suivant ressemble à la veille... les paysages changent un peu... plus désertiques... mais c'est très monotone... On galère un peu pour trouver de l'essence mais rien d'extraordinaire à noter sinon.




On s'arrête finalement à Sulatanhani dans un petit camping au milieu du village. On est accueilli par Razim, le propriétaire, parlant bien français. Très gentil, il amène Emilie à la pharmacie sur sa mobylette, pour acheter des crèmes pour ses brûlures qui la font toujours souffrir. Il en profite pour lui faire visiter la ville : son caravane sérail et sa 'fabrique de tapis anciens'. Les tapis (neufs) sont mouillés et étalés au milieu des routes. Au bout de quelque temps ils sont assez 'vieillis' pour être vendus... les américains en raffolent !
On discute pas mal et il nous dit que des amis français vont arriver dans la soirée, ils viennent de Bordeaux. On rencontre donc plus tard Régis et Annie et leur petite fille Manon. On est invité à l'apéritif par Razim. Le Raki (genre de pastis) coule à flot et on passe une super soirée : les bordelais sont intarissable sur la Turquie et notre hôte, bon vivant, nous fera bien marrer.


Pendant la soirée Razim nous invite tous chez sa sœur le lendemain matin pour le petit déjeuner. C'est en charrette qu'on ira .

 


Un peu gênés, on se retrouve au milieu de la maison de sa sœur, baragouinant les trois mots de turc qu'on a appris la veille (et le Raki n'aide pas à se les rappeler). Mais on est vite mit à l'aise par Razim. Le petit déjeuner est délicieux : crêpes au miel et au fromage (un 'roquefort' local) assortit d'un thé brûlant, que du bonheur !



Mais il déjà temps de prendre la route. Une centaine de kilomètres nous séparent de Goreme, épicentre de la magnifique région de la Cappadoce.






Il y a pas mal de voyageurs au long cours au camping. On discute pas mal avec deux couples de français : Stéphane et Soana, Yannick et Karelle; et un couple d'autrichien Yvonne et 'Celo'. Ils voyagent tous en famille, en camping car ou en 4x4 aménagé. Le contact s'établit facilement, on s'échange des tuyaux sur les sites à visiter, on se raconte nos galères, et on n'arrête pas de vanter la gentillesse et la spontanéité des turcs. Tout le monde à une histoire sur qui l'a dépanné, hébergé, offert un thé ou simplement dit un Merhaba (bonjour) dans la rue avec un grand sourire.

Le lendemain on part visiter les villages aux alentours : Mustafapasa et Urgüp. Ils mêlent, anciennes parties troglodytes, héritage grec et ville moderne, déconcertant !










Le jour suivant on visite une ville troglodyte à Kaymakli, vraiment impressionnant !! On galère un peu dans les souterrains... c'est qu'ils devaient pas être grand !







Et ensuite on continue notre route vers la vallée d'Ihlara, superbe oasis au milieu du plateau de la Cappadoce. La vallée est parsemée d’Églises troglodytes, qui ont malheureusement souffert du temps et des dégradations...








Et on finit la journée en se rendant à Selime. Là se trouve une véritable 'cathédrale' troglodyte, taillée au cœur des montagnes.
















Après avoir passé autant de temps sous terre, les deux jours suivants seront principalement concentrés sur un farniente intensif au bord de la piscine... Sinon on s'occupe un peu de l'intendance quand même.... On va faire des courses, on va en ville chercher des kebabs, on fait la lessive, on détord une valise de la Force Noire, on met à jour le blog... c'est que ça prend du temps tout ça !!


Et demain il faut déjà reprendre la route ! Une grosse étape nous attends, presque 600km pour se rendre sur le site du Nemrut Dag, mais ça vaut le détour ! On quitte la Cappadoce avec la certitude (comme pas mal de régions qu'on a traversé au final) qu'on y reviendra un jour !



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