Du 02 au 14 aôut - Péripéties Mongoles

Par Emilie

Le poste-frontière de sortie du territoire russe se profile, il y a un peu d'attente. Le tampon de sortie des motos s'obtient sans soucis après nous avoir demandés si nous possédions des armes à feu et de la drogue... Ensuite, l'immigration. Auré et moi passons sans problème, mais la douanière ne reconnaît pas J-Chris sur son passeport ! Après un examen attentif, elle sort sa loupe, pas convaincue elle lui demande de refaire sa signature. Toujours pas sûre d'elle, elle appelle une de ses collègues, qui doute aussi. Finalement, elle cède et laisse J-Chris sortir, mais l'air sceptique tout de même.
Place aux formalités mongoles. Tout se déroule bien et c'est tout excité que nous entrons en Mongolie.





 

 Nous descendons vers Oulan-Bator en deux jours. Nous sommes arrêtés quelques instants par une course de chevaux dont les mongols raffolent. Nous rencontrons notre première famille du voyage.

 A notre arrivée à Oulan-Bator nous sommes interpellés par un side-car, c'est un couple d'Ukrainiens, qui eux terminent leur séjour en Mongolie. Les nouvelles ne sont pas bonnes, il pleut beaucoup dans le pays rendant les pistes infernales et les rivières énormes. Ils nous souhaitent bon courage !



Nous arrivons à l'Oasis, notre auberge, nous logeons dans une yourte appelé Ger en Mongolie.

Nous faisons la rencontre de Jimmy, un motard écossais. Sa moto est en caisse, il l'envoie sur Vancouver, mais elle est en panne suite à une chute. On rigole bien, il est très sympa.
Ian, un cycliste tchèque arrive le lendemain. Nous passons une très bonne soirée à rire et boire des bières.
L'Oasis est le lieu de rendez-vous de tous les voyageurs, nous multiplions les rencontres. Tous les matins, au petit-déjeuner, nous voyons Dimitri, un français voyageant à vélo.
Puis arrive, Edouard et Lancelot, deux jeunes français qui vont voyager sur des motos chinoises achetées sur place.
Nous rencontrons aussi, un couple de motards roumains, Jon et Anna, dont on suivait le blog et leur magnifique traversée de l'Afrique. Quelle heureuse coïncidence !
Sans oublier Théo, un motard Espagnol, sa moto est en réparation suite à une panne mécanique. Et Walter et sa femme Marion, voyageant en truck pour toute la vie...
Nous passons de très bons moments tous ensemble, puis chacun doit reprendre sa route, mais on promet de se revoir un jour quelque part.

Si nous sommes à Oulan-Bator, ce n'est pas seulement pour boire des bières, mais surtout pour faire prolonger nos visas. Ce sera chose faite en une heure au bureau de l'immigration.
Nous allons aussi au Black Market, c'est un joyeux bordel organisé ! On y trouve tout pour les autos-motos...

On y achète de l'huile pour faire les vidanges des motos et c'est parti pour une petite séance mécanique.

Il est temps pour nous de quitter l'Oasis et de prendre la direction de Khotont. Les nuages ne nous permettent pas d'apprécier réellement le paysage.


Nos premiers chameaux.

Nous nous levons avec le soleil et prenons la route de Tariat. Il y a très peu de routes asphaltées dans le pays et c'est donc sur des pistes que nous roulons. Entre sable, boue, cailloux et trous la Mongolie ne nous épargne rien, mais nous sommes récompensés par les somptueux paysages.

Puis dans l'après-midi, le ciel se couvre et nous n'échappons pas à l'orage. On est trempé, on a froid, un ger camp apparaît, on s'y arrête. Une famille d'Oulan-Bator en vacances, y est déjà installée. La propriétaire nous fera un bon feu pour nous réchauffer et sécher nos affaires.
Le soleil revient, l'endroit est magnifique proche du canyon.
Dans la soirée, la famille viendra frappée à notre ger les mains pleines de bières pour nous souhaiter la bienvenue.



C'est sous un soleil superbe que nous prenons la piste vers Jagarland. C'est tellement beau... On en prend plein les yeux. Les troupeaux sont très nombreux, se mêlent yaks, chèvres, moutons et chevaux.

Et comme la veille, l'orage nous rattrape et nous nous retrouvons trempés et gelés. La route passe à travers une forêt splendide, mais la piste sous l'effet de la pluie devient une boue très glissante. Ce qui nous vaudra de grosses glissades et de belles frayeurs. Un ger camp se trouve dans un petit village, on s'y installe pour la nuit. La petite famille est aux petits soins pour nous, le père nous fait une belle flambée dans le poêle et nous offre le thé mongol ( thé au lait de Yak ou de jument salé ) et des baies au sucre ramassées par lui.
Rapidement, tout le village sait que nous sommes là et les visites se succèdent.

La piste est toujours boueuse, c'est donc tranquille que nous repartons.

La vie de nomade... Se laver les dents dans la rivière.

Passage de rivières, le courant y est fort et l'eau bien fraîche.

Concombre, thon, pain !! Et ça repart !

La Mongolie est magnifique pour bivouaquer.

On a évité la pluie aujourd'hui... et demain ?